Pourquoi est-il important de faire évoluer les pratiques agricoles ?
La nécessité d’une transition agricole fait aujourd’hui l’objet d’un consensus scientifique traduit par plusieurs objectifs publics, inscrits notamment dans la Stratégie nationale biodiversité (SNB) : réduction de l’usage des produits phytosanitaires, augmentation des surfaces en agriculture biologique, restauration et plantation de haies… Le développement des pratiques agroécologiques, à penser en fonction des enjeux de chaque territoire, participe à la préservation des ressources naturelles (eau, air, biodiversité…). C’est également une nécessité pour les agriculteurs, dont l’activité nécessite de s’adapter au changement climatique et repose sur les dynamiques du vivant : fertilité des sols, pollinisation…
Quel est le lien entre le monde agricole et la biodiversité ?
Agriculture et biodiversité sont intimement liées. En France, plus de 50 % du territoire est consacré à l’agriculture. Si certaines pratiques agricoles ont un impact négatif sur la biodiversité, d’autres pratiques la favorisent et l’utilisent comme une alliée Agriculture et biodiversité doivent avancer ensemble.
Que peut-on faire pour favoriser la biodiversité au sein des exploitations agricoles ? Les initiatives pour favoriser la biodiversité dans les fermes sont nombreuses : outre la réduction de l’usage des produits phytosanitaires ou la restauration des haies, il peut s’agir de diversifier les assolements, d’adapter les périodes de fauche, d’augmenter la présence d’éléments naturels (prairies, bandes enherbées, cultures intermédiaires, mares..)
Quel est le rôle des collectivités dans cette évolution ?
Concrètement, quel que soit le cadre de l’action publique, il est possible d’intégrer des produits durables en restauration collective, de faciliter l’installation agricole en bio sur des terres communales ou d’accompagner les agriculteurs locaux dans leurs transitions. Certaines collectivités se mobilisent également en faveur de paiements pour services environnementaux (PSE), acquièrent du foncier agricole ou développent, avec les acteurs locaux, de nouvelles filières plus durables.
« Les collectivités ont de nombreuses clés en main pour participer à la transition agricole de leurs territoires »
Quels résultats peut-on en attendre ?
À l’échelle du territoire, le développement des pratiques agroécologiques participe à une meilleure qualité de vie : amélioration de la qualité de l’eau et de l’air, de la diversité paysagère, de la gestion quantitative de l’eau… Il peut également contribuer à une meilleure connaissance et reconnaissance des acteurs agricoles locaux, ou à l’accompagnement des habitants vers une alimentation plus durable. Enfin, la réduction des pressions sur la qualité de l’eau ou la limitation de l’érosion par la restauration des haies peuvent entraîner des économies d’argent public.
Comment l’OFB encourage-t-il de tels projets ?
L’OFB favorise l’engagement des territoires en faveur de la biodiversité, notamment dans le domaine de la transition des pratiques agricoles, via le dispositif Territoires engagés pour la nature (TEN) ou le Centre de ressources Captages. Nous produisons également de la connaissance et des données que peuvent mobiliser les collectivités, notamment via l’Observatoire national de la biodiversité (ONB). Plus largement, nous accompagnons une diversité de projets agricoles favorables à la biodiversité à travers les programmes Agrifaune ou Écophyto.