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Pour enrichir et mettre en oeuvre votre projet de territoire, pourquoi ne pas vous inspirer d’initiatives exemplaires en matière de biodiversité et de développement durable ?

L’Office français de la biodiversité (OFB) a réalisé dix vidéos qui témoignent d’actions concrètes menées dans toute la France par des collectivités reconnues Territoires engagés pour la nature. Ces exemples inspirants vous offriront des idées pour structurer une politique environnementale ambitieuse et adaptée aux besoins de votre territoire.

Chaque collectivité, quelle que soit sa taille, a un rôle crucial à jouer dans la préservation de l’environnement. En observant les réussites de vos pairs, vous pourrez bâtir un plan d’action réaliste qui améliore non seulement la biodiversité locale, mais aussi la qualité de vie des habitants, tout en renforçant l’attractivité économique de votre territoire. Ces initiatives vous aideront également à mieux anticiper les risques liés au changement climatique.

Traduire votre projet de territoire en actions concrètes, c’est montrer à vos citoyens que vous êtes engagés dans une démarche proactive pour l’avenir de leur territoire, leur santé et leur bien-être. Offrez-leur une vision durable et crédible en vous inspirant de ces initiatives réussies et devenez à votre tour, un Territoire engagé pour la nature.


Préserver les ressources en eau


Entre artificialisation des terres, surexploitation et pollution, ces pressions continuent de s’accroître sur l’eau et la biodiversité ainsi que sur la qualité de vie des Français. Pour protéger cette ressource vitale, certaines collectivités s’engagent à travers des actions de préservation ou de restauration bénéfiques à l’environnement et à tous ses habitants. Exemple à Valence, en région Rhône-Alpes, où la technique du castor a servi de modèle à l’agglomération pour une opération de restauration des cours d’eau. Avec, à la clé, des résultats rapidement visibles sur l’ensemble du milieu, en particulier sur la richesse de sa biodiversité.

L’oeil de l’expert

Chargé de mission zones humides et marais

Les cours d’eau, plans d’eau, zones humides et nappes d’eau souterraine souffrent de l’artificialisation des sols, de prélèvements supérieurs à la ressource et de la pollution. Leur bonne santé est pourtant essentielle pour fournir une eau saine et pas chère au robinet des français, garantir la qualité des eaux de baignade des plages ou s’adapter aux effets du changement climatique, sécheresses comme inondations.

La totalité des amphibiens comme les grenouilles et les tritons, la moitié des oiseaux et environ 30 % de la flore remarquable de France vivent dans les zones humides. Lorsqu’elles s’assèchent, ces espèces disparaissent. Des obstacles à l’écoulement des cours d’eau peuvent également impacter leur capacité à se nourrir et à se reproduire. Les zones humides sont une « assurance-vie » si on les préserve et restaure, mais une « bombe à retardement » si on les détruit et dégrade face aux changements climatiques. Elles contribuent au stockage de l’eau dans nos territoires et constituent des puits de carbone lorsqu’elles sont en bonne santé. La présence d’une zone humide sur une zone de captage génère également une économie de 2 000 euros par habitant pour l’épuration de l’eau.

Elles peuvent déjà inventorier les cours d’eau, plan d’eau et zones humides de leur territoire, puis mettre en place des actions de préservation et restauration, notamment grâce à des solutions fondées sur la nature comme le montre le programme Life ARTISAN porté par l’OFB. Pour les collectivités, les cours d’eau et les zones humides sont des « couteaux suisse » qui peut s’inscrire dans plusieurs plans de planification, leur permettant de lutter contre les effets néfastes du changement climatique (PCAET), de sauvegarder la ressource en eau (PTGE), voire de créer des lieux d’activité sociale et de reconnexion à la nature (TEN-DOCOB). La ville de Montivilliers vient par exemple de recevoir un prix « génie écologique en milieu urbain » pour la préservation et restauration de cours d’eau et zones humides en cœur de ville : jardins familiaux, espace récréatif et de sensibilisation à la richesse du vivant.

Pas obligatoirement. L’essentiel est de bien s’entourer en travaillant avec les acteurs territoriaux, le monde associatif, les structures d’État et les établissements publics, voire les entreprises dans le cadre de leurs politiques RSE et de mécénat. Certaines actions ne nécessitent pas de gros investissements, plutôt des changements de pratiques, comme le recours à du « terreau sans tourbe » dans les espaces verts, pour préserver les tourbières européennes. Pour les autres, il existe des financements auprès des Agences de l’eau, de l’ADEME, des Régions (fonds européens) ou de l’État.

Nous proposons des dispositifs financés comme l’Atlas de la biodiversité communale ou les aires éducatives, et des dispositifs d’accompagnement comme Territoires engagés pour la nature. Grace aux centres de ressources nationaux de l’OFB, dont trois spécifiques sur l’eau et les milieux aquatiques, nous mettons différents acteurs en relation, apportons des connaissances, des outils et des savoir-faire pour ceux qui souhaitent se lancer. Il n’y a pas de petits pas : tous sont importants tant qu’ils vont dans le sens de la préservation et restauration de l’eau et la biodiversité.

Environ 80 %
de la demande en eau douce
de l’humanité est utilisée pour répondre aux besoins de la production alimentaire mondiale.

En France, 56,6 %
des cours d’eau
sont considérés en mauvais état écologique et 6% des habitats humides sont en bon état de conservation.

Dans l’Hexagone,
2 petits cours d’eau sur 5 étaient asséchés entre mai et septembre 2022.

Source : Rapport Nexus de l’IPBES, décembre 2024 ; Observatoire national de la biodiversité.